On le pensait définitivement disparu, mais le téléphone rose chaud continue de mener sa barque et de drainer du public dans son sillage. Malgré l’abondance de contenus érotiques gratuits sur Internet, les lignes de téléphone rose perdurent.
Faisons le point sur ce marché si particulier.
Évolution et baisse de fréquentation
On l’appelle le téléphone pour adulte mais plus communément, le téléphone rose. En France, il s’agit d’un marché de niche pour lequel les données financières restent difficiles à quantifier.
Toutefois, on peut dire que le téléphone rose chaud a connu son heure de gloire dans la décennie 1990/2000, époque ou Internet n’existait pas.
Accessible sur des numéros surtaxés type audiotel, le chiffre d’affaire de l’activité téléphone rose générait de 100 à 200 millions d’euros.
A partir de 2010, une baisse de fréquentation se fait ressentir sur les plateformes de téléphone rose. Internet se démocratise, les sites de rencontre occupent maintenant une part de ce marché. Les réseaux sociaux et le contenu érotique gratuit amorcent le déclin du téléphone rose chaud.
De nos jours, le chiffre d’affaire global du téléphone rose en France tourne plutôt autour des 50 millions d’euros. Pour les plateformes concernées, une adaptation technique a été nécessaire avec de nouvelles propositions attractives, notamment avec le chat vidéo.
Acteurs historiques et nouveaux entrants
De nombreuses plateformes existent depuis très longtemps sur Internet. Si certaines font appel ni plus ni moins à des centres d’appel, d’autres misent plutôt sur l’authenticité. Cela signifie que les hôtesses sont rétribuées en prenant un pourcentage sur le prix de la prestation. Le plus souvent, il s’agit d’étudiantes qui œuvrent depuis leurs domiciles.
Le secteur du téléphone rose chaud est encadré par diverses structures. Ainsi, l’autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP) opère une veille constante. La DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) protège les consommateurs et surveille l’information qui est donnée par ces plateformes en termes de tarification et d’informations de l’utilisateur.
Bien évidemment, l’usage du téléphone rose chaud est interdit aux mineurs de moins de 18 ans.
Résumons les points-clés de ce billet.
- Le téléphone rose chaud existe depuis la fin des années 70
- Il monte en puissance dans les années 80
- Pour la décennie 1990/2000, le téléphone rose est à son apogée
- La baisse de fréquentation des plateformes survient à partir de 2010, lorsqu’Internet se démocratise
- Le chiffre d’affaire global du téléphone rose chaud passe d’environ 200 millions d’euros dans les années 90 à 50 millions d’euros de nos jours